La journée Mondiale du Diabète, organisée chaque 14 novembre depuis 1991, est le symbole d’une mobilisation collective.
Son Objectif : mieux faire connaître le diabète, sa prise en charge et les moyens de le prévenir.
Le diabète concerne tout le monde
La journée Mondiale du Diabète réunit la communauté mondiale du diabète autour d’une seule voix, invitant les individus et les communautés à porter l’épidémie de diabète au-devant de la scène.
Cette campagne est reconnue par la Fédération Internationale du Diabète et portée par toutes les associations nationales des différents pays, dont la Fédération Française des Diabétiques.
Agir aujourd’hui pour changer demain
Avec 400 millions de personnes diabétiques dans le monde, c’est un enjeu de santé publique majeur.
Information, prévention, prise en charge et accompagnement des patients sont des aspects essentiels pour faire reculer la maladie.
Le diabète, c’est quoi ?
Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation.
Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie.
Les aliments sont composés :
– de lipides (graisses)
– de protéines (animales ou végétales)
– de glucides (sucres, féculents)
Ce sont eux qui fournissent l’énergie dont a besoin notre corps pour fonctionner, passent dans l’intestin, puis rejoignent la circulation sanguine.
Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont transformés en glucose.
Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie.
Les cellules bêta du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de Langerhans, sécrètent de l’insuline.
L’insuline fonctionne comme une clé, elle permet au glucose de pénétrer les cellules de l’organisme :
– dans les muscles
– dans les tissus adipeux
-dans le foie
où il va pouvoir être transformé et stocké.
Le glucose diminue alors dans le sang.
Une autre hormone, le glucagon, permet de libérer le glucose stocké dans le foie, en dehors des repas, lors d’une baisse énergétique ou d’un baisse de glycémie.
C’est l’équilibre de ces hormones qui permet de maintenir la glycémie stable dans le corps.
En cas de diabète, ce système de régulation ne fonctionne pas.
Deux types de diabète
Le diabète de type 1 qui touche environ 6 % des diabétiques.
Le diabète de type 2 qui en touchent 92 %.
Le diabète de type 1 (diabète insulino-dépendant)
Le diabète de type 1, est habituellement découvert chez les personnes jeunes : enfants, adolescents ou jeunes adultes.
Les symptômes du diabète de type 1
Les symptômes sont généralement une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide.
Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas entraînant une carence totale en insuline.
L’organisme ne reconnaît plus ces cellules bêta et les détruit : on dit que le diabète de type 1 est une maladie auto-immune.
Le glucose ne pouvant enter dans les cellules retourne dans le sang.
Le taux de glucose dans le sang s’élève alors.
Les causes du diabète de type 1
On ignore pourquoi cette destruction des îlots de Langerhans se produit, pourquoi chez certaines personnes et pas chez les autres.
Il existe une prédisposition génétique mais les autres causes sont mal connues.
L’environnement aurait également un rôle.
Le traitement du diabète de type 1
Le corps ne fabriquant plus du tout d’insuline, l’unique traitement actuellement est l’apport d’insuline :
– soit sous forme d’injections (injection d’insuline avec une seringue ou un stylo)
– soit avec une pompe à insuline, appareil portable ou implantable destiné à administrer l’insuline en continu.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans.
Cependant les premiers cas d’adolescents et d’adultes jeunes touchés apparaissent en France.
Les symptômes du diabète de type 2
Sournois et indolore, le développement du diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu : on estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.
Les causes du diabète de type 2
Il n’existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs favorisants :
– une origine génétique : le facteur familial est tout à fait prépondérant. Des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille.
– une alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, surpoids..
Dans le diabète de type 2, le processus est différent de celui du diabète de type 1.
Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie :
– soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie.
– soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance.
L’insuline ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline.
Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine.
Le taux de glucose dans le sang n’est pas régulé par l’insuline.
Le traitement du diabète de type 2
Il est traité dans un premier temps par des mesures hygiéno-diététiques, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
On a rapidement recours à des traitements antidiabétiques oraux.
Le diabète de type 2 étant une maladie évolutive, après l’augmentation progressive des antidiabétiques, des injections d’insuline seront proposées en complément au patient lorsque la carence en insuline sera trop importante.
Les complications du diabète
Le but du traitement dans les deux types de diabètes est de normaliser la glycémie : les hyperglycémies répétées et prolongées entraînent à long terme une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins présents dans tout le corps.
Ce sont les complications du diabète qui peuvent se traduire par une cécité, des atteintes des pieds pouvant conduire à des amputations, des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux, des troubles de l’érection ou une insuffisance rénale.
Conclusion
Les deux principaux types de diabètes sont des maladies différentes mais caractérisées par un excès de sucre dans le sang et doivent être prises au sérieux et traitées efficacement.
Il n’y a pas de « petits diabètes » ou de diabètes plus graves que d’autres.
Malgré la recherche médicale qui avance tous les jours, le diabète reste une maladie qui se soigne très bien mais qui ne se guérit pas.
Il faut donc, toute sa vie, se surveiller, garder de bonnes habitudes alimentaires, pratiquer une activité physique et prendre régulièrement son traitement.
Un diabétique peut donc être un malade en bonne santé !